Douleur

La douleur est un sentiment que j’aimerais tant que ma fille n'ai plus à subir.
Cette souffrance transperce mon cœur de maman quand j’entends ma fille hurler lors de ses vaccins hebdomadaires.
Mardi dernier lorsqu’elle recevait (le peg, chimio) dans les 2 cuisses, ma poitrine s’est gonflée de peine, je ne pouvais contrôler la crise de larmes qui me montait intérieurement.
Je voulais que tout cesse, je voulais que ma fille vivre tout simplement la vie d’une fillette de 5 ans.
Je trouve injuste qu’une enfant toute petite subit tant de douleur et tant d'injustice. L’égoïste en moi voulais la prendre dans mes bras et simplement me sauvée et ne plus jamais revenir à l’hôpital.
La fraction de seconde suivante que ce sentiment ma parcoure, je caressais son crâne dégarnie et je voulais qu’elle reste avec moi le plus longtemps possible.

Pendant que beaucoup de gens veulent la grosse maison, le gros char, le meilleur contrat du monde, beaucoup d’argent et les plus belles bebelles du monde. Je veux tout simplement me rendre en septembre avec Angélique, mon bébé, et avoir la chance de lui acheter son sac d’école et sa petite boite à lunch. Un rêve que je chérie à chaque jour et chaque nuit.

Notre bébé doit commencer la maternelle en automne, dans la même école que sa sœur.
Laurence à tellement hâte d’attendre l’autobus avec sa sœur. Elle lui explique déjà ou elle devra s’asseoir et comment elle doit agir dans l’autobus.
J’ai tellement hâte de les voir traverser la rue, main dans la main et de s’engouffrer dans le mastodonte jaune qui sera immobilisé devant chez nous. Un petit rêve qui prend toute sa signification dans des moments difficile. Je ne suis pas pratiquante mais je me surprends régulièrement à implorer la force suprême pour qu’elle nous donne une chance.

J’aimerais quand même que cette douleur soit transférée à moi sans hésitation.

Maman et Papa